Impressionné et dans un état d’excitation extrême depuis ma première projection au cinéma (c’était « Blanche Neige et les sept nains ») le 7ème art m’a depuis accompagné tout au long de ma vie. Parcours et souvenirs…

Après cette première expérience où je croyais tellement à ce qui se passait sur l’écran que je me suis retrouvé debout sur le fauteuil en train de hurler à Blanche-Neige de ne pas manger la pomme, je me suis un peu calmé !

Parmi les souvenirs, les premières projections lorsque j’étais enfant, accompagné de mes parents ou de mes grands-parents : les films d’animation de Disney, le magnifique et poétique « Le roi et l’oiseau », « L’incroyable randonnée » et ses animaux aventuriers, … et puis « Les dix commandements » avec mes parents lors d’une ressortie et cette remarque qui résumait bien l’événement que fût pour moi la découverte de cette méga production de presque 4h00 dont je suis sorti émerveillé : « Vous vous rendez compte, il y a eu 2 entractes ! ».

Toujours en famille, les incontournables séances de Noël, tous ensemble : « Les aventuriers de l’arche perdue » ou « E.T. l’extra-terrestre ».

Le premier James Bond, « Moonraker », avec mon papa, tout fier d’emmener fiston voir ce film entre homme, comme un rituel de transmission. Film qui n’est de loin pas le meilleur James Bond mais restera mon préféré pour moi pour des raisons tout sauf cinématographiques. Prouvant par-là que le rapport à un film c’est aussi qui l’on est au moment où on le découvre.

Puis, les premières séances tout seul ou avec des potes, les coups de cœur de l’adolescence : « Le lagon bleu » (je sais, pardonnez-moi !), « Dark Crystal », « Fame » et « Birdy » d’Alan Parker, « Les prédateurs », « Flashdance », « Dirty Dancing », « Rock’N’Rule », … des films vus au cinéma puis revus des dizaines de fois, en vidéo VHS à l’époque.

La découverte de « La guerre des étoiles » bien sûr avec « L’empire contre-attaque » et les frissons lors de LA révélation.

Mais il y avait aussi les films « interdits » car j’étais trop jeune : « Shinning », « Amityville » ou «L’enfer des zombies » dont je regardais les photos et les affiches des heures dans les vitrines du cinéma, tentant de reconstruire le scénario à travers elles, et allant même parfois jusqu’à demander aux spectateurs qui sortaient de la salle, « C’était comment ? Ça faisait peur ? », tout en scrutant leurs mines que je visualisais livides. D’autres films interdits que j’ai d’abord découvert via leur bande-originale : « Moi, Christiane F. 13 ans, droguée, prostituée » dont la BA était composée de chansons de David Bowie, « Midnight express » et ses mélodies mythiques au synthé ou «Grease » qui était étonnamment interdit aux moins de 16 ans à sa sortie en 1978.

Comme j’étais grand, je réussissais néanmoins souvent à passer pour des films pour lesquels je n’avais pas l’âge. Je le regrettai cependant copieusement quand je me retrouvai mort de trouille devant « Alien », « Vendredi 13 » ou « Saturne 3 » ou quand je cauchemardai dans mon lit après la vision de « Les griffes de la nuit » de Wes Craven.

Et puis devenir fan absolu. D’Isabelle Adjani, suite à la découverte presque simultanée de « L’été meurtrier » et de « Mortelle randonnée », passion qui me poursuivra jusqu’à « Camille Claudel ». Mais aussi de Christophe Lambert découvert dans la peau de Tarzan dans «Greystoke » et « Highlander » (un film tellement attendu !). Je ne vous raconte pas l’état d’’excitation quand les deux se sont retrouvés à l’affiche de « Subway » de Luc Besson !

Petit à petit, la curiosité de plus en plus grande pour tous les films, tous les genres, l’envie de voir plein de films inédits et les classiques aussi. La Cinémathèque, les premiers festivals, les projections à Paris (où il y avait tellement plus de choix !), en vacances à l’étranger ou alors l’enregistrement assidu de grands classiques à la télévision.

Parallèlement à toutes ces découvertes : la lecture de magazines de cinéma français mais aussi la création de mes propres carnets et journaux consacrés au cinéma et écrits à l’époque au crayon et stylos sur des simples cahiers d’école puis à la machine à écrire. Et l’achat et la collection d’affiches de films.

Un peu plus tard, fan à nouveau. De David Lynch. «Elephant Man » me laisse en larmes, « Twin Peaks » (la série mais aussi le film) me touchent dans leur représentation de la perte de l’innocence, « Lost Highway » me fascine par son esthétique et son mysticisme,…

Fan, encore, de Nicole Kidman cette fois, que je vais admirer et respecter de plus en plus au fil de sa carrière car, malgré des périodes plus difficiles et des films moins réussis, ses choix d’actrice et la sincérité de ses interprétations sont pour moi exemplaires.

Et puis le début du travail dans le cinéma, d’abord au bar, puis à la caisse (les billets par milliers et les files d’attentes pour « Titanic »), tout ça pour gagner des sous durant une formation de comédien et de chanteur au Conservatoire de Lausanne, formation et désir auxquels la découverte du film et de la série télé « Fame » ne sont sans doute pas totalement étrangers. Associés cependant quand-même à la rencontre du théâtre et d’un metteur en scène passionné.

Après une dizaine d’années partagées entre mon travail de comédien et chanteur professionnel et des petits boulots dans les salles de cinéma, se présente l’opportunité d’un travail de programmateur de salle de cinéma. Arrivent alors aussi le travail de chroniqueur et critique cinéma pour plusieurs radios, télévisions et magazines. Travail qui durera plus de 10 ans.

Actuellement programmateur de 4 salles de cinéma et, en attente et dans l’espoir de nouvelles aventures journalistiques, je partage ma vie de cinéma sur ce site. Tout en avançant avec les nouveaux films, les sorties du moment, les news, je vais également essayer de revenir petit à petit sur les films passés, sur les premiers émois cinématographiques et peut-être ainsi dessiner, à travers les films, une vie d’expériences et de découvertes cinématographiques.

Sur ce site, vous trouverez des critiques mais aussi une page consacrée aux grands classiques et à l’histoire du cinéma, parce que les bons films et le cinéma sont de toujours ; une page consacrée au cinéma d’horreur et de science-fiction (le cinéma « de genre » comme on dit) parce que j’aime beaucoup ça et une page gentiment coquine où le cinéma se dénude parce que… parce que, et voilà ! Même si je suis un ardent défenseur du cinéma au cinéma, il y a des films qui n’arrivent jamais en salle dans notre pays ou des anciens films qu’il serait criminel de ne pas (re)découvrir par tous les moyens, je vous propose donc aussi une page consacrée aux films à découvrir ailleurs que dans les salles obscures.

Merci pour votre lecture et bonne balade cinématographique !