« Waste land » est un documentaire qui m’a profondément bouleversé et aussi fait beaucoup réfléchir à certaines questions humanitaires.
Le film nous emmène dans la banlieue de Rio, à Jardim Gramacho, où se trouve la plus grande décharge du monde. Là, sur des montagnes d’ordures, des milliers de personnes vivent quotidiennement et trient les déchets, dans des conditions sanitaires et une pauvreté terribles. Le film suit quelques-uns de ces « catadores » (ramasseur de déchets recyclables) qui vont vivre une aventure humaine bouleversante en participant au projet artistique de Vik Muniz, un célèbre photographe, qui leur propose de réaliser leurs portraits d’une manière un peu particulière.
Ce document exceptionnel dresse sans misérabilisme aucun le portrait de personnes qui n’ont rien mais qui restent des héros de dignité. Et à travers leurs rencontres, leurs témoignages prenants et le projet artistique et humanitaire initié par Vik Muniz et la réalisatrice Lucy Walker, des émotions très fortes vont vous submerger. Car « Waste land » est le genre de film qui a la capacité de nous transformer, de réveiller notre part d’humanité, de changer notre regard sur le monde et sur les autres et par-là, peut-être, de rendre la vie meilleure. Il met aussi concrètement en pratique l’idée que l’art peut changer la vie.
« Waste land » de Lucy Walker, Joao Jardim, Karen Harley, 2010.
Au cinéma dès le 27 avril 2011.