Le début du film est plutôt pas mal et la réalisation d’abord belle et posée. Le personnage principal et le mystère qui l’entoure, la relation qu’il établit avec une jeune-femme victime de la mafia, la violence liée à cette dernière, l’oppression des démunis sont autant de bonnes pistes qui vont malheureusement très rapidement être oubliées pour étirer beaucoup trop (le film fait 2h15) une bête histoire de vengeance.

Plus le film avance, plus il fait aussi du personnage interprété par Denzel Washington une sorte de croisement entre Jason Bourne, Mac Gyver, Terminator et Superman, c’est à dire un personnage absolument invincible et capable de tuer sans aucun problème des méchants pourtant particulièrement nombreux, hargneux et violents en leur tendant les pièges les plus invraisemblables en quelques secondes. La mise en scène pleine de clichés fait également perdre toute crédibilité au film et l’entraîne dans le ridicule et le risible le plus total par exemple lors de séquences où le héros marche lentement au milieu de dizaines d’ennemis, d’explosions ou de coups de feu sans subir aucun dommage. Tout ceci sur une musique qui en fait des caisses, omniprésente et donc très envahissante.

En plus de ce ridicule, le discours « je rends la justice moi-même puisque de toute façon le système est pourri » rend vraiment détestable ce qui aurait pu être un bon film d’action bien franc et bourrin porté par des acteurs que j’apprécie.

« Equalizer » (The equalizer) d’Antoine Fuqua, 2014. Avec Denzel Washington, Chloë Grace Moretz, Marton Csokas, Melissa Leo.
Au cinéma dès le 1eroctobre 2014.

Equalizer
Ethiquement douteux, violent et ridicule ! 2
2SUR 10