Un film inspiré d’une histoire vraie : celle d’une bande de braqueurs ayant organisé de nombreux coups dans la région Rhône-Alpes des années 1967 à 1974. Ce polar revient en flash-back sur ces braquages tout en prenant place de nos jours où les membres de la bande ont chacun évolués différemment.
Olivier Marchal, dépositaire du polar masculin viril et souvent très violent, trouve là un équilibre. D’une part en atténuant et limitant les scènes violentes (dans lesquelles il avait un peu trop l’habitude de se complaire) et d’autre part en osant donner des sentiments à ses personnages masculins. Bien lui en a pris : ce polar dans lequel des valeurs comme l’amitié, l’amour, la protection de ce que l’on aime ou encore la confiance sont en jeu, m’a gardé captivé.
Les allers-retours entre les différentes époques de l’action fonctionnent bien, même si je me suis demander pourquoi le réalisateur ou son directeur de casting ont choisi un acteur qui ressemble aussi peu à Gérard Lanvin pour incarner son personnage dans ses jeunes années. Un Gérard Lanvin par ailleurs d’une imposante sobriété et touchant.
Quant à la mise en scène, elle sait être aussi efficace lors des braquages et des fusillades que lorsqu’il s’agit de saisir une émotion dans les yeux de ses personnages.
« Les lyonnais » de Olivier Marchal, 2011. Avec Gérard Lanvin, Tchéky Karyo, Daniel Duval.
Au cinéma dès le 30 novembre 2011.