Le réalisateur mexicain Alejandro Gonzàles Inarritu nous propose encore une fois un kaléidoscope de destins qui vont se rencontrer et se heurter. Ce réalisateur spécialiste du puzzle cinématographique nous a habitué à cette forme de scénario dans lesquels on suit simultanément plusieurs histoires et plusieurs personnages qui, au fur et à mesure que le film avance, vont se rapprocher et s’imbriquer. Ce film est d’ailleurs le dernier d’une trilogie déjà composée des deux premiers films du réalisateur, « Amours chiennes » et « 21 Grammes », deux films construits eux aussi selon ce principe de narration.

« Babel » commence dans les montagnes marocaines. Là, des enfants s’amusent avec un fusil et un coup de feu part. Un coup de feu qui va avoir des répercussions sur plusieurs destins : celui d’un couple de touristes américains, celui d’une nourrice mexicaine ou encore celui d’une jeune japonaise sourde-muette.

Si les histoires ne sont pas toutes égales (la partie au Japon m’a moins touché), à travers elles et à travers leur imbrication se dessine un triste constat sur l’incompréhension, l’incommunicabilité, l’intolérance et la peur de l’autre qui règnent dans nos sociétés et sur notre planète. Des thèmes qui servent de fil rouge à ce film poignant, tendu, tragique et brillamment réalisé. « Babel » a d’ailleurs remporté le prix de la mise en scène au Festival de Cannes cette année.

On y trouve aussi un beau casting et des acteurs qui livrent des prestations bouleversantes. Parmi eux Brad Pitt, Cate Blanchett ou encore Gael Garcia Bernal.

« Babel » de Alejandro Gonzàles Inarritu, 2006. Avec Cate Blanchett, Brad Pitt, Gael Garcia Bernal, Rinko Kikuchi, Kôji Yakusho.
Au cinéma dès le 15 novembre 2006.

Babel
Une tragédie à l'échelle du monde.7
7SUR 10