Apollonide, souvenirs de la maison close (L') (FR1)Ce film français présenté en sélection officielle au Festival de Cannes nous fait pénétrer pendant deux longues heures dans un bordel au début du 20ème siècle.

Le film se passe quasiment exclusivement à l’intérieur de ce lieu, de cet univers fait de beauté, de délassement, d’élégance et de plaisir. Un lieu forcément clos qui essaie de garder cette ambiance feutrée, de protéger les secrets des corps à corps et des fantasmes, des hommes qui s’y abandonnent, des filles qui y travaillent. Mais, à l’aube du 20ème siècle, le monde extérieur s’y invite, parfois de manière violente et cruelle : certaines filles aimeraient s’affranchir de leur condition et partir, certaines maladies menacent et il y a aussi un client qui va défigurer une fille en lui taillant la bouche au couteau…

Avec ses images, ses décors, ses costumes splendides et sa reconstitution d’une élégance et d’une beauté rare, le désir du film est de nous rappeler à une époque et un lieu comme hors du temps où l’abandon mais aussi la lenteur étaient possibles. Le film est très souvent magnifique mais cette lenteur justement, à laquelle s’ajoute un scénario qui ne met en scène volontairement que peu d’événements pour privilégier l’atmosphère, conduit souvent à l’ennui. Quelques effets de style un peu trop présents gâchent aussi parfois l’émotion qui pourrait émaner de cette visite d’une maison close.

« L’apollonide, souvenirs de la maison close » de Bertrand Bonnello, 2011. Avec Noémie Lvovsky, Hafsia Herzi, Céline Sallette, Adèle Haenel, Jasmine Trinca.
Au cinéma dès le 21 septembre 2011.

 

L'apollonide, souvenirs de la maison close
Une note pas hyper chaude...4
4SUR 10

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