Quelques heures de printemps (FR1)Alain est un homme de presque 50 ans qui, après un séjour en prison d’un peu plus d’un an, se voit contraint de retourner vivre chez sa mère. Mais cohabiter avec cette mère maniaque et qui exprime peu ses sentiments ne sera pas des plus facile. Les tensions vont aller crescendo jusqu’au jour où Alain découvre que sa mère est condamnée par une tumeur au cerveau…

Le moins que l’on puisse dire c’est que la tension entre les personnages est bien présente.  La réalisation se veut minimaliste : peu de personnages, peu de lieux différents, une action lente, des scènes de la vie quotidienne qui se répètent. Cela nous plonge dans une situation intime difficile, lourde mais intense. Au cœur du film : les décéptions, les remords, la difficulté de communiquer.

Cette réalisation est surtout criante de vérité, de justesse. Décors, accessoires, costumes : tout est très crédible et très juste. Les personnages sont aussi très bien observés, leurs tiques, leurs habitudes, leurs gestes, leur façon de parler. Hélène Vincent fait un travail plus que remarquable pour composer ce personnage de mère pas commode. Une interprétation qui devrait la conduire aux Césars, elle est fantastique. Vincent Lindon est comme à son habitude d’une très belle sobriété et émouvant, mais aussi traversé par des mouvements de colères impressionnants.

La dernière partie du film, qui traite de l’euthanasie, est peut-être un peu moins réussie mais pour le reste, ce films au sujet dur et à la réalisation âpre, est un moment de cinéma fort.

« Quelques heures de printemps » de Stéphane Brizé, 2012. Avec Hélène Vincent, Vincent Lindon, Emmanuelle Seigner, Olivier Perrier.
Au cinéma dès le 19 septembre 2012.

Quelques heures de printemps
Un drame intime criant de vérité.7
7SUR 10