Cette prise de tête prétentieuse et arty qui veut nous questionner sur l’art, les médias et le métier d’acteur nous entraîne dans un théâtre newyorkais où l’on va assister aux répétitions d’une pièce dont le rôle principal est tenu par un acteur déchu, ayant connu la célébrité en interprétant un super-héros au cinéma, et qui espère retrouver un peu de gloire sur les planches de Broadway.
Ce film n’est pas loin d’être insupportable ! Insupportable techniquement avec une réalisation quasiment en un seul plan séquence qui, même si elle représente un chalenge technique réussit, n’apporte pas grand-chose au propos de toute façon pas développé de manière très intéressante (on est dans une sorte d’univers clos où est piégé le personnage principal) mais qui amène surtout la caméra à être sans cesse en mouvement, flottant à la poursuite d’un personnage après l’autre, les scènes à ne jamais changer de rythme, le scénario à livrer un flot de dialogues quasiment continus, ceci appuyé par une musique percussive à la batterie certifiée « maux de tête garantis ».
Insupportable aussi de vanité au vu de son discours sur les spectateurs de films ou de théâtre qui sont soit des vieux intellos cons et croulants, soit des idiots gavés aux news people, aux portables et aux films décérébrés. Non mais pour qui se prend-il ?
Insupportable encore de noirceur tant Inarritu nous livre une galerie de personnages glauques et pathétiques. Mais bon, ça, on avait l’habitude avec lui. Et puis la fin et la résolution de tout cela sont d’une bêtise ! Les quelques points de ma note vont au défi technique et aux acteurs qui font leurs numéros avec talent et ludisme. Hormis eux, ce film m’a débecqueté !
« Birdman » de Alejandro Gonzàles Inàrritu, 2014. Avec Michael Keaton, Emma Stone, Edward Norton, Naomi Watts.
Au cinéma dès le 25 février 2015.
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