Quand il apprend qu’il est condamné par un cancer, un magnat de l’immobilier brillant et richissime décide de contacter une mystérieuse société qui propose de transférer son esprit de son corps défaillant vers un nouveau corps, lui offrant ainsi une nouvelle jeunesse et une nouvelle vie faite de plaisir, de luxe, de fêtes. Une fois l’opération réalisée et réussie, notre homme est cependant assailli de visions étranges, l’amenant à se demander d’où provient exactement ce nouveau corps qu’il habite.
En plus de quelques invraisemblances et d’une fin qui aurait pu être mille fois plus audacieuse, il est dommage que le scénario de ce film mêlant science-fiction et action perde son temps en scènes inutiles plutôt que de se concentrer et de développer son sujet car, plus que les scènes de fêtes, de poursuite en voiture ou de match de basket réalisées façon vidéoclip et qui réussissent presque à gâcher notre plaisir en tirant le film vers le pur produit commercial, ce qui est vraiment intéressant ici ce sont les conséquences du changement de corps et les questions éthiques liées à la valeur de la vie et à la recherche d’immortalité à tout prix. Le film pourra même se lire comme une métaphore des puissants achetant jusqu’au corps des plus démunis. Des thématiques passionnantes qui malheureusement ne trouvent qu’un demi-développement dans le scénario. Quand il prend le temps de traiter son sujet, le film trouve une vraie profondeur, est vraiment passionnant et même émouvant plus d’une fois.
Ceci aussi grâce à Ryan Reynolds, très juste, sensible et sincère dans son interprétation. Entre cette interprétation-là et sa prestation dans l’excellente comédie gore « The Voices », il a de quoi faire taire les voix qui le traitaient de mauvais comédien.
Pour ce qui est de la réalisation, même si on est à mille lieux de l’inventivité visuelle des précédents films du réalisateur (The Cell, Les immortels), la réalisation et les cadrages sont soignés.
« Renaissances » (Self/Less) de Tarsem Singh, 2015. Avec Ryan Reynolds, Ben Kingsley, Natalie Martinez, Matthew Goode.
Au cinéma dès le 8 juillet 2015.
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