Voici venu le temps de porter un regard sur mes films préférés de 2016, sur les prestations d’actrices et d’acteurs qui m’ont scotché et aussi, malheureusement, sur mes pires moments de cinéma. Ces classements et nominations sont établis en fonction des films vus durant l’année et de leur date de sortie au cinéma en Suisse ou de leur année de production pour les films inédits.
Deux présences importantes cette année : celle des films français dans le classement des meilleurs mais aussi parmi les pires (mais peut-être que j’ai heureusement évité certains navets américains) et la présence très importante des films d’animation. C’est en effet une très belle année pour ce genre-là avec des longs-métrages de grande qualité comme « Ma vie de Courgette », « Zootopie », « Le garçon et la bête » mais aussi « Kubo et l’armure magique »  qui était à deux doigts de se retrouver dans le top.
N’oubliez pas que ce classement est représentatif de mes goûts personnels et que, au-delà de leurs qualités cinématographiques, la place des films dans le classement garde forcément une part de subjectivité et dépend bien entendu de ce qui nous touche ou pas. Bonne découverte !

Mes 15 meilleurs films de 2016 !

15ème :
« Café Society » de Woody Allen.
Le réalisateur utilise la romance et le milieu du cinéma à Hollywood pour réfléchir au rapport entre relations amoureuses et ambitions. Ceci dans une très belle reconstitution d’époque et avec une excellente direction d’acteur. L’humour, le jazz, la romance, l’intelligence… tout ce qu’on aime chez Woody Allen est bien là !

zootopie-fr114ème :
« Zootopie » de Byron Howard et Rich Moore.
Rythmé et drôle, « Zootopie » est surtout un film d’animation qui prône le vivre ensemble malgré les différences et qui condamne la manipulation des masses et l’instillation de la haine de l’autre à des fins de pouvoir. Un sujet malheureusement plus que d’actualité. Rien que pour cette prise de position politique audacieuse (n’oublions pas que l’on est dans un film d’animation Disney !), « Zootopie » mérite amplement de figurer au classement.

13ème :
« Les ogres » de Lea Fehner.
Un concentré de passions, de déchirements, d’amour, de vie dans une mise en scène virtuose qui capte l’énergie, les excès et la liberté d’une troupe de théâtre itinérante. Les comédiens y sont tous également fabuleux.

premier-contact-fr112ème :
« Premier contact » de Denis Villeneuve.
Un film de science-fiction intimiste qui utilise des notions de temps, de language, de communication. Malgré quelques petites facilités et inutilités hollywoodiennes, le film est d’une rigueur, d’une intelligence et d’une beauté rares. Certaines séquences sont pour moi parmi les plus belles vues au cinéma cette année. Et quel beau portrait de femme ! Le film devient carrément bouleversant quand il se fait le porte parole de l’ouverture à l’autre et à la vie.

rogue-one-a-star-wars-story-fr211ème :
« Rogue One : a Star Wars Story » de Gareth Edwards.
Par le positionnement de l’histoire à l’intérieur de la saga, « Rogue One » renouvelle et étend l’univers Star Wars tout en y restant très fidèle. Le tout avec une mise en scène et des images sublimes et majestueuses.

garcon-et-la-bete-le-fr110ème :
« Le garçon et la bête » de Mamoru Hosoda.
Le précédent film de Mamoru Hosoda (Les enfants loups : Ame et Yuki) m’avait complètement bouleversé et fait verser des torrents de larmes. Celui-ci joue un peu moins sur l’émotion mais est d’une intelligence dans son écriture et d’une virtuosité dans sa réalisation qui m’a laissé admiratif encore une fois. C’est surtout une magnifique histoire d’apprentissage et de transmission.

demain-tout-commence-fr19ème :
« Demain tout commence » de Hugo Gélin.
On est devant une réalisation simple mais néanmoins soignée. Le film m’a beaucoup ému, j’ai été emporté par la qualité de l’écriture, par cette histoire où la drôlerie se mêle à des éléments plus dramatiques et par cette belle relation pleine de tendresse entre ce père malgré lui et sa fille. Sans parler du charisme et du talent des acteurs.

client-le-chfr18ème :
« Le client » de Asghar Farhadi.
A la fois un thriller passionnant et un portrait sociétal. Le réalisateur iranien n’a en effet pas son pareil pour créer du suspens mais aussi pour faire avancer son récit en l’inscrivant dans la réalité de son pays. Une filmographie qui restera sans nul doute comme une des plus représentatives de l’Iran contemporain. Et les comédiens y sont fantastiques.

comancheria-fr17ème :
« Comancheria » de David Mackenzie.
Un polar social brillant qui s’inscrit dans les décors poussiéreux d’une Amérique abandonnée et misérable. La façon de dépeindre les petites villes du Texas frappées par la crise économique est d’une force incroyable. Un excellent polar, magnifiquement réalisé et qui a en plus des choses à dire.

creed-fr16ème :
« Creed, l’héritage de Rocky Balboa» de Ryan Coogler.
En larme devant un film de boxe ! Après « Warrior » il y a quelques années, c’est en train de devenir une habitude… Eh oui, j’ai effectivement été bouleversé par les rapports entre les personnages et ce qu’ils vont partager au cours de ce chemin initiatique où il est question de pardon, de rédemption, de transmission.

5ème :
« Aquarius » de Kleber Mendonça Filho.
Dans une Brésil en plein essor économique, le combat d’une femme pour garder son appartement mais surtout un plaidoyer nostalgique en faveur de l’attachement aux choses, aux lieux, aux gens, aux souvenirs, à tout ce qui composent notre identité et notre histoire. Tout ceci baigné dans une photographie splendide et une bande-originale composée de chansons brésiliennes des années 60-70. Sonia Braga restera également l’une des femmes les plus inoubliables que l’on verra sur un écran cette année.

sully-fr14ème :
« Sully » de Clint Eastwood.
Portrait d’un héros hanté, profondeur du discours, suspens, touches d’humour, direction d’acteur splendide, scènes catastrophes spectaculaires : une fois encore Clint Eastwood assure et cela avec une évidence, une fausse simplicité, qui est la marque des très grands. Et Tom Hanks est bouleversant.

victoria-chfr1moyen3ème :
« Victoria» de Justine Triet.
Une fausse comédie, loufoque, originale mais aussi dépressive qui met en scène des personnages à la vie bordélique et blessés par l’absurdité, le rythme infernal et la superficialité de nos sociétés. Il y a aussi une vraie personnalité dans la tonalité et dans l’univers du film. Et Virginie Efira y est exceptionnelle. Une sacrée belle surprise.

moi-daniel-blake-fr12ème :
« Moi, Daniel Blake » de Ken Loach.
Le réalisateur anglais livre un film absolument bouleversant (la scène de la banque alimentaire !) qui épingle les aberrations administratives tout en rappelant l’importance de la solidarité. Surtout, dans une société de plus en plus réglementée, bureaucratique, soumise au profit et déshumanisée, il réaffirme la valeur de chaque individu, de chaque vie. Merci Monsieur Loach !

Ma vie de Courgette (CHFR1)1er :
« Ma vie de Courgette » de Claude Barras.
En équilibre parfait entre la dure réalité de la vie de ces enfants en foyer d’accueil, une naïveté qui apporte humour et légèreté et une tendresse infinie pour ses personnages, ce film d’animation nous fait rire et pleurer. En même temps ! Un concentré d’émotion et d’humanité.

 

 

 

Les performances qui m’ont scotché cette année :

Les actrices :
Amy Adams dans « Premier contact » de Denis Villeneuve
Taraneh Allidousti dans « Le client » de Asghar Farhadi
Marion Bouvarel dans « Les ogres » de Léa Fehner
Sonia Braga dans « Aquarius » de Kleber Mendonça Filho
Judith Chemla dans « Une vie » de Stéphane Brizé
Virginie Efira dans « Victoria » de Justine Triet
Isabelle Huppert dans « Elle » de Paul Verhoeven
Hayley Squires dans « Moi, Daniel Blake »
Tao Zhao dans « Au-delà des montagnes » de Jia Zhangke

Les acteurs :
Leonardo DiCaprio dans « The revenant » de Alejandro G. Inarritu
Taron Egerton dans « Eddie the eagle » de Dexter Fletcher
Tom Hardy dans « The revenant » de Alejandro G. Inarritu
Tom Hanks dans « Sully » de Clint Eastwood
Shahab Hosseini dans « Le client » de Asghar Farhadi
Michael B. Jordan dans « Creed » de Ryan Coogler
Omar Sy dans « Chocolat » de Roschdy Zem et dans « Demain tout commence » de Hugo Gélin
James Thiérée dans « Chocolat » de Roschdy Zem

Et maintenant, les pires films de 2016 !

Pour terminer, quelques moments de cinéma pénibles avec des films que j’aurai préféré éviter…

« Les nouvelles aventures d’Aladin»
de Arthur Benzaquen.

 

« A fond»
de Nicolas Benamou.

 

«Deadpool»
de Tim Miller.

 

«La vache»
de Mohamed Hamidi.

 

«Cézanne et moi»
de Danièle Thompson.

 

«Eperdument»
de Pierre Godeau.